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... Encore un millésime placé sous le « feu » des incertitudes et des interrogations !!

Après les vagues qui ont touché le « top » management de l’entreprise et la loi du silence qui est de rigueur, aucun courant d’information ne filtre au sujet des prérogatives issues des nouveaux dirigeants face aux structures existantes. Dans ce climat d’incertitude, les départs naturels sont de plus en plus nombreux et c’est peut-être là l’un des buts recherchés, compte tenu des rigueurs de la deuxième « charrette » d’amaigrissement de l’entreprise. En effet, les grandes manœuvres de centralisation des activités industrielles du groupe signifiant la fin de la manufacture sous le toit de la marque avec incidences directes sur le contexte Recherche et Développement « R & D » sont un fait accompli avec tous les effets que l’on peut imaginer. 

Garant des activités SAV et du Service à la Clientèle, le Service Mondial devrait rester dans un premier temps en marge des plans de restructuration avant de connaître sa position exacte en tant que dernière activité technique sous le toit de la marque.

Il n’est pas toujours facile de prendre acte de tout ce « remue-ménage » en gardant les idées aussi claires que possible tout en répondant aux activités et aux obligations qu’il faut entretenir sur les marchés. Il est hors de question de baisser les bras même en prenant le risque de se faire ... descendre en plein vol !!

27 janvier 1986

Genève Airport ... 09 h 45 ... vol AF 661 pour Paris CDG, appelé aussi le « Paris Flâneur » !!

En fait de « flâneur », le Paris en question ne sera qu’une série de cartes postales à travers les vitres d’un taxi offrant toutefois une voie royale avec la descente des « Champs Elysées » dans le trajet entre la « Porte Maillot » et « Les Invalides ». C’est à une encablure du fameux dôme que se situe la Maison Brandt Frères, siège commercial devenu filiale du groupe pour le marché français.

Le but de cette visite de trois jours est d’assister un ingénieur-conseil, délégué par la direction du groupe, chargé d’une étude sur les nouvelles structures de cette filiale et qui auront des incidences sur les perspectives du Service Après-vente sur l’ensemble du marché national.

28 janvier ... C’est le Journal Télévisé de TF1 de 20 h 30 qui en fait la « Une » !!  

La navette spatiale « Challenger » a explosé à 11 h 39 (17 h 39 heures de Paris), septante-cinq secondes après son lancement de Cap Canaveral, provoquant la mort de ses sept membres d’équipage. Il s’agit là de la plus grave catastrophe de tout le programme d’exploration spatiale américain et probablement mondial.

A Houston comme à Cap Canaveral, un silence de mort a envahi les centres de contrôle, les techniciens de la NASA étant complètement abattus par cet accident dramatique. C’est vraiment là « The Bad Day » !!

Cette mission de « Challenger » devait être le 56ème vol habité américain et le 25ème d’une navette depuis le vol inaugural de « Colombia » en avril 1981.

L’équipage se composait de Francis Scobee (46 ans), commandant de bord, Michael Smith (40 ans), co-pilote, Judith Resnik (36 ans), Ronald McNair (35 ans), Ellison Onizuka (39 ans), Gregory Jarvis (41 ans) et Christa McAuliffe (37 ans), la deuxième femme à bord.

Christa McAuliffe, enseignante et professeur de sciences sociales, mère de deux enfants, avait été sélectionnée sur un échantillon national de 11 146 enseignants. En prévision du vol, elle avait été soumise à cent vingt heures d’entraînement au Space Center de Houston.

Ellison Onizuka, père de deux enfants, était un ancien pilote d’essai. Il avait été sélectionné en 1978 pour devenir astronaute et avait fait partie de la mission militaire secrète de la navette en janvier 1985. La mission « Challenger » devait être son 2ème vol dans l’espace.

Le souvenir de la rencontre du 18 mai 1985 à Seabrook (voir page 128), laissera l’image d’un homme aimable, dynamique et même « boute-en-train », avec la dernière touche d’une dédicace sur sa photo « With my best wishes and many thanks for your support » !!

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1er février 1986

Zürich Airport ... 10 h 20 ... vol BA 613 pour Londres-Heathrow puis changement de terminal en transit pour le vol BA 267 à destination des Bermudes. Durant ce transfert, il ne s’agit pas de rester sourd à l’insistance des appels de la sécurité recommandant de prendre garde aux pickpockets, car cet aéroport est réputé pour l’efficacité de ces spécialistes agissant en bandes organisées, et cela ne coûte rien d’attirer l’attention des « distraits » qui, pris dans le tourbillon des lieux, ont négligemment mal remis un portefeuille dans leur poche !!

02 février ... En ayant adapté les aiguilles de la montre au fuseau horaire des Bermudes, voilà une journée sereine  pour laisser s’effacer une forme de stress provoquée par la situation latente de l’entreprise et par les différents états d’âme issus de la récente visite à Paris.

C’est la basse saison sur cet archipel britannique situé dans l’Atlantique, au nord-est des Antilles, mais tout cela évoluera dès avril avec le retour des croisières et des touristes. C’est le calme plat en ce dimanche matin, dans une ville qui paraît être en état d’hibernation, seules les églises apportent un signe de vie avec un mouvement de personnes !! Heureusement, il y a la luxuriante nature environnante et l’animation sonore des oiseaux qui apportent un peu de vie à ce contexte !!

Et puis il s’agit d’entrer dans ce nouveau défi dont l’itinéraire est exclusivement orienté vers les îles. Le sol du continent américain ne sera foulé que pour des motifs de transit, mais sans échapper aux contraintes des formalités usuelles d’entrée aux USA, ce qui sera le cas à Atlanta, à Miami et encore à Porto Rico !!

La Maison Astwood-Dickinson est un modèle de continuité dans ses structures et ses activités de service, ce qui permet d’assurer un suivi technique régulier auprès des horlogers avec l’introduction des nouveaux calibres munis des dernières technologies.

Il y avait encore une place pour un animal dans « l’arche » des calibres manufacturés sous toit Omega, et ce sera le « Lynx », dont le projet a été repris dans le contexte ETA « Flat line III », dont l’épaisseur des mouvements varie entre 2,15 et 2,65 mm selon son genre d’affichage. C’est sous le calibre 1430 que le mouvement de base est apparu dans les différentes familles des produits Omega. Muni d’un indicateur de fin de vie de pile avisant visuellement et en temps voulu l’échéance de la réserve d’énergie et avec un système « fuseau horaire » permettant de changer les heures pleines sans perdre la synchronisation des minutes et des secondes, ce mouvement répond parfaitement aux besoins de l’utilisateur.

05 février ... il aura fallu trois vols et neuf heures de voyage, via Atlanta et Miami pour que le Boeing 727 de «Cayman Airways» arrive à destination !!

C’est à St George la ville principale et dans quelques agglomérations réparties autour de l’île que vivent les 17 000 habitants du Grand Cayman. Il s’agit d’une île de corail qui n’est pas d’origine volcanique, dont l’intérêt se concentre sur le bord de mer offrant de belles plages et des fonds marins d’une splendeur absolue. La faune n’est pas en reste, avec de superbes perroquets, des iguanes et bien sûr les tortues de mer qui viennent périodiquement se reproduire dans le site, devenant même le symbole régional.

Les activités commerciales de l’usine ont élargi leur collaboration avec l’organisation «Colombian Emeralds International», une chaîne de magasins de haut niveau spécialisée dans les émeraudes de Colombie, dont la maison mère se trouve à Freeport, au Grand Bahama, où elle représente déjà la marque Omega. Il en est maintenant de même au Grand Cayman, à St Maarten  (Antilles hollandaises), St Croix et St Thomas (Virgin Island).

A la fin de 1985, «Colombian Emeralds» est devenu le nouvel agent régional. Il y a donc eu un transfert des stocks existants chez «Kirk Jon Traders», ex-agent, ce qui a orienté le programme de la visite en un contrôle technique du stock physique, avec petits dépannages immédiats ou retour des pièces non conformes à l’usine pour remise à neuf pour la vente.

Dans l’ensemble des Caraïbes, le temps est superbe et même si des orages de courte durée vont  forcer les gens à trouver un abri, le retour du bleu céleste aura vite fait de remettre le décor des cartes postales à sa place. Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer qu’à moins de 4 heures d’avion, la côte « Est » des Etats-Unis courbe l’échine sous la neige et le froid !!

19 février ... Beaucoup de « folklore » lors des déplacements d’une île à l’autre qui se font à bord de petits avions à hélices. Lors du vol « Crown Air » KW 1030, reliant San Juan à St Croix (Virgin Islands), le « De Havilland » est complet avec ses cinq passagers !! Les deux couples installés en troisième et deuxième files vont s’arrêter de parler lorsque le pilote va passer les commandes à son co-pilote, qui en fait est le 5ème passager assis à la place du co-pilote !! Le pauvre gars, les mains rivées sur le demi-volant, doit tout d’abord se faire une idée de la sensibilité de l’avion en allant à droite puis ... à gauche avant de faire même en haut puis ... en bas !! Alors qu’à l’horizon les grues du port de St Croix se profilent au-dessus du bleu de la mer, les consignes sont les suivantes : «Nous volons actuellement à une altitude de 2600 m et il faut descendre graduellement de manière à nous trouver à 400 m au- dessus des grues.. Bon voyage !!» Et ceci fut fait ... même que sur le tarmac de l’aéroport de St Croix, après une poignée de main du commandant, l’un des passagers posait la question.. « mais.. aviez-vous déjà piloté un avion ?? »  et en guise réponse.. « mais non. Pourquoi ?? » !!

Les Iles Vierges (ou Virgin Islands), archipel des Petites Antilles partagé entre les Etats-Unis (St Croix, St Thomas et St John) et la Grande-Bretagne (Tortola, Anegada, Virgin Gorda, etc.)

Depuis 1985, c’est l’organisation « Colombian Emeralds » qui représente la marque dans son réseau des points de vente de St Croix et de St Thomas. Comme il s’agit d’une première visite d’aspect technique, tout reste à faire en collaboration avec la direction régionale et l’horloger responsable du SAV, Patrick, sympathique et souriant, une solide stature couleur locale !!

Pour faire face à la diversité des points à traiter et structurer un programme de formation adéquat, les jours vont perdre toute notion des horaires de travail. Le programme comprend également une visite à St Thomas, l’île voisine que l’on rejoint facilement en 25 minutes avec la « Goose » (l’oie), un petit hydravion folklorique qui sort tant bien que mal de l’eau pour permettre le trafic des passagers sur un ponton plus ou moins stable !!

En marge du programme technique lié à la marque, une visite est également programmée, sur demande des instances techniques de Bienne, auprès d’une unité de production « ETA Virgin Islands », sous gestion « ETA Industries New York » et dirigée localement par Klaus Lehmann depuis plus de 10 ans.

C’est la haute saison touristique sur l’ensemble de la région des Caraïbes. Ce sont surtout des estivants américains et canadiens qui composent le « gros du peloton » en fuyant les frimas du climat de chez eux. Les hôtels affichent « complet » et les prix sont de circonstances !!

C’est la foule dans les rues commerçantes, car les paquebots de croisière se suivent et « larguent » leurs flots de passagers avides de bonnes affaires aux prix « Duty Free » !!

Devant ce problème hôtelier, c’est une solution « Guest House » qui a été trouvée pour ce séjour. Pas terrible le quartier, avec ses rues en terre battue et en plus « The Pink Fancy » ... ainsi nommée, peut laisser songeur avec son portail qui vaut celui d’une entrée de prison !! Mais la surprise est bonne, l’établissement comprend 13 chambres tout confort réparties dans plusieurs petits bungalows avec dépendances communes comprenant, piscine, solarium, bibliothèque et « open bar » à discrétion jour et nuit !!  Pal mal du tout, cette « Pink Fancy » !!

Dans cette région du monde, les contacts sont merveilleux, car ils réunissent les gens, les collègues et les amis de toutes souches et de toutes races pour communiquer et pour partager.

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21 septembre 1986   

Zürich Airport ... 12 h 30 ... Vol SR 100 et un petit « Jubilé » à l’appui, car c’est en effet la 20ème traversée de l’Atlantic Nord à destination de New York à bord de ce vol « clé » de Swissair qu’est le SR 100 !! En fait, New York ne sera pas la destination finale de la première étape de ce voyage car, dans le courant de l’année, toute l’opération des services techniques SMH de New York a été transférée dans les locaux de Hamilton Watch Co à Lancaster. Pour rejoindre cette ville qui se trouve en Pennsylvanie, il faut emprunter les lignes intérieures de la compagnie « Allegheny Commuter » à bord d’avions à hélices, type Shorts 330, d’une quinzaine de places, pour Philadelphie dans un premier temps puis, changer de ligne pour arriver finalement à Lancaster.

Ce transfert des services SMH et d’Omega en particulier ne s’est pas passé sans « douleur ». Tout d’abord très peu d’employés de New York ont répondu favorablement à l’option d’aller travailler en Pennsylvanie. Et puis il y a eu des motifs de divergences dans les mentalités et les conceptions de travail avec les responsables de Hamilton qui ont voulu imposer leur système en se considérant chez eux et en prenant Omega, en particulier, comme une activité annexe. Toutes ces divergences ont perturbé le travail de coordination de Willem Van Kempen qui, par ailleurs, a dû faire face au fait que c’est tout un volume de compétences, de connaissances techniques et d’expérience qui a donc été laissé à New York !!

C’est dire qu’un important travail de formation et de suivi dans le traitement de la marque doit être repris et perpétué dans le temps. Mais sous un autre aspect, c’est une occasion en or pour le Service Mondial, de reprendre en mains les destinées du SAV Omega aux USA, qui lui avaient quelque peu échappé dans le marasme des événements qui se sont abattus sur la marque.

24 septembre ... Le vol « US Air » AL 075 en provenance de Philadelphie se pose à l’heure sur l’aéroport de Toronto, il est 18 h 30 et, fidèle à son habitude, Kurt Hartmeier est à l’accueil !! Au Canada aussi, il y a eu des changements. Mais évolution ne veut pas toujours dire ... révolution !! C’est donc en 1982 que le réseau de distribution de la marque au Canada a été repris par Edmond Ribordy sous la raison sociale « Chronolux ». Les activités de service ont été perpétuées sous la responsabilité de Kurt Hartmeier et, dans le courant de 1984, suite à un accord mutuel, Kurt est devenu autonome en créant « Bolduc Watch Service Ltd » en reprenant l’intégralité des structures existantes et en engageant le personnel en place, alors que c’est son épouse qui allait prendre en charge toute la partie administrative de la société.

Rien n’a changé concernant les locaux, dont les charges ont été réparties, alors que la corrélation marketing / ventes / assistance technique est restée inchangée vis-à-vis du réseau détaillants. Toujours très motivé par l’aspect formation et actualisation sur les nouveaux produits, Kurt a  invité les responsables des centres techniques régionaux de Montréal, Hans Volmert, et de Vancouver, Oscar Friedl, pour profiter du programme de formation qui sera dicté à ses horlogers durant deux jours. C’est aussi l’occasion de traiter tout le volet technique des produits sur le marché et d’harmoniser l’ensemble des relations avec l’usine et le Service Mondial.

27 septembre ... Parti à 17 h 30 de Toronto, il faudra près de sept heures au Boeing 707 du vol «Aeromexico» AM 433 pour se poser à Mexico City après une escale à Acapulco.

Les services de la Maison Holzer sont un modèle de stabilité et de continuité. C’est toujours un plaisir de retrouver l’équipe des horlogers avec lesquels  le programme de travail est structuré.

Il y a là aussi une très bonne source d’information sur l’aspect « Feed back » des produits, car les cas litigieux sont toujours présentés sous une forme concrète, objective et professionnelle.

Mexico City n’a pas encore pansé toutes ses plaies, suite au violent tremblement de terre du 19 septembre de l’an dernier. En route pour l’aéroport, le chauffeur de la Maison Holzer fait un détour pour passer à proximité de la « Colonia Romana » pour avoir une idée de l’ampleur du séisme qui avait ravagé cette zone. Depuis un an, bien des édifices ont été rasés, de vastes terrains ont été nivelés et de nouveaux immeubles ont déjà été construits. Les zones touchées ont été très sélectives par le cheminement de l’épicentre du séisme, comme cette station de radio où les animateurs et techniciens ont été atteints en pleine diffusion de leur programme. Certain édifices partiellement en ruines attendent encore les pelles mécaniques géantes avant de sombrer dans l’oubli !!

L’itinéraire suivra son cours sur Panamá City, puis Caracas et ...

09 octobre ... Parti la veille à 21 h 30 de Maiquetia Airport, le vol « Varig » RG 805 fera escale à Manaus en cours de nuit, puis à Rio de Janeiro au petit matin avant de se poser en douceur sur l’aéroport de São Paulo. Il est 9 heures !!

Cette visite au Brésil n’a rien de commun, il n’y aura pas de rencontre avec les horlogers de la CIR, pas de formation technique non plus, car en fait il s’agit d’une opération « espion » sous forme d’une enquête si possible discrète, auprès du réseau détaillants local pour juger la qualité et l’efficacité des services offerts par la CIR. Les relations entre Omega et les distributeurs locaux ont perdu de leur « superbe » et il semble bien que l’on s’achemine vers de graves divergences qui pourraient avoir des effets néfastes sur la renommée de la marque au niveau de ce marché ... Pas terrible cette démarche ... !!

Automne 1986 ...Une médaille d’or ... et la « Rose » tire sa révérence !!

Lors du 29ème Festival International du film et de la télévision de New York, présentant pas moins de 6000 films provenant de 50 pays, le court-métrage « La Rose des Temps » du réalisateur biennois Mario Cortesi a reçu le premier prix et la médaille d’or dans la catégorie « Art ». L’auteur du film n’a pas seulement cherché à expliquer la complexité technique des  trente fonctions de la pendulette mais aussi, de faire apparaître ses symboles qui expriment  la guerre, la paix, les continents, les forces de la nature, l’infini, l’espoir, la vie et ... la mort !!

Fallait-il vendre son âme ... mais c’est vers la fin septembre que la « Rose »  a été convoitée et acquise à Londres par un collectionneur privé pour la somme de ... 4.2 millions de francs ... avec une copie du film de Mario Cortesi !!   Comme consolation, la « Rose » restera un document important pour Omega et l’Industrie Horlogère Suisse. Paul Peter, qui a quitté Omega pour diffuser les produits Loiseau, regrette que cette fleur extraordinaire, fruit d’un travail et du savoir-faire d’une équipe, ait disparu dans les « caves » d’un sultan asiatique !!

METAMORPHOSE ... !!

Il s’agit d’une nouvelle création de Dominique Loiseau, dont le thème philosophique a été inspiré du récit « Métamorphose » de Franz Kafka. Dans ce texte, l’écrivain tchèque exprime la solitude, la dégradation, l’étrangeté et aussi le caractère exceptionnel de l’irréel ou de la transposition d’une forme à une autre.

Petit chef-d’œuvre artisanal, le mouvement visible au niveau du fond s’intègre dans l’esthétique de la pièce alors que la boîte munie de 826 diamants, 21 rubis et 21 saphirs sertis sur des facettes irrégulières, évoque la carapace d’un scarabée, l’insecte de la Métamorphose.

La cage tourbillon tournant sur elle-même en 60 secondes, et découpée en forme d’araignée, imite l’insecte tissant sa toile, alors qu’au centre de la lunette évoquant les signes du zodiaque, un disque mobile découpé à l’image d’un scarabée tourne sur lui-même en un an, durée correspondant à celle du récit de Kafka.

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27 octobre ... Métamorphose sort de ses frontières ...

Zürich Airport ...12 h 30 ... Vol LX 784 de “Crossair” pour le Luxembourg.

La « S.A. Ultimo Watch » organise une grande exposition, qui a pour cadre les salons Caroll et Diana de l’Hôtel Royal de Luxembourg, en présentant la collection complète des montres « Louis Brandt », les célèbres montres anciennes du Musée Omega à Bienne,  « Métamorphose » le chef- d’œuvre du poète horloger Dominique Loiseau et les nouvelles tendances de la mode horlogère avec le lancement de la « RockWatch » de Tissot.

Le vernissage se déroule le 27 octobre avec la présence d’une palette d’invités, alors que l’exposition restera ouverte au public les 28 et 29 octobre. Scintillante de tous ses éclats dans sa vitrine centrale, Métamorphose attire les regards, ce qui permet de raconter son histoire !! 05 novembre ... La « fête » se répète en Belgique !!

Zürich Airport ... 08 h 45 ... Vol SR 882 de Swissair pour Bruxelles.

Après deux jours de travail intensif avec les horlogers de l’atelier « Ultimo Watch », c’est en voiture que la petite équipe déléguée se rend à Bruges pour encadrer la direction et le personnel de la Maison Quij ,  principal détaillant local, qui a pris l’initiative d’utiliser les structures de l’exposition du Luxembourg pour organiser l’événement à Bruges.

Avec un support promotionnel régional conséquent, ce ne sont pas moins de 300 invités qui ont participé le 6 novembre au vernissage de l’exposition, organisée dans le contexte du « Saalihall », un centre culturel appartenant à une banque locale et situé dans l’une de ces superbes résidences typiques et historiques, témoins de l’histoire et de la beauté de ce site.

Ouverte au grand public les 6 et 7 novembre, cette très belle exposition aura attiré  plus de 600  visiteurs qui ne resteront pas insensibles aux couleurs du scarabée de Métamorphose.

Après son succès au Benelux, Métamorphose est retournée à sa source et pour des raisons devenues « tabou » ... elle n’a plus refait surface, malgré l’insistance de quelques appels !!

FLASH INFO 1986 ! Extrait de l’actualité du «Monde»

1er janvier (CEE) – Entrée de l’Espagne et du Portugal dans la CEE. La Communauté est désormais composée de 12 membres. 1er février (Vatican) – Voyage pastoral de Jean-Paul II en Inde. Le pape rencontre à Calcutta mère Teresa, prix Nobel de la Paix.

16 mars (Suisse) – Près de 76% d’électeurs rejettent par référendum l’adhésion de la Suisse à l’ONU, proposée par le gouvernement.

26 avril (Environnement) – A la suite d’une défaillance du système de refroidissement, l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) explose et entre en fusion, en provoquant un désastre écologique qui aura des conséquences jusqu’en Europe.

14 mai (Nucléaire) – Allocution télévisée de  Mikhaïl Gorbatchev au sujet de Tchernobyl. Il propose de renforcer la coopération internationale contre le risque nucléaire.

03 juin  (Jazz) – Mort à New York de Benny Goodman, clarinettiste et chef d’orchestre, né le 30 mai 1909 à Chicago. Dans les années « 30 », son grand orchestre fut célèbre dans l’ère du « swing » et, avec ses groupes mixtes, il défia la ségrégation raciale.

20 juillet (Afrique du Sud) – Echec de la mission de Sir Geoffrey Howe, pour la CEE, auprès de Pretoria. Le président Botha refuse de libérer Nelson Mandela et de légaliser l’ANC.

14 octobre (Olympisme) – Le CIO décide de séparer les Jeux Olympiques d’hiver de ceux d’été, qui auront désormais lieu en alternance tous les deux ans.

09 décembre (Chine) – Malgré les restrictions du droit à la contestation, des milliers d’étudiants manifestent dans les rues des grandes villes, dont Pékin et Shanghai, en  réclamant une réforme des études et plus de démocratie.

                                                 

                                                                                                                                                          >>>>>>>>>>> Le planning de ce début d’année 1987 a été adapté aux priorités touchant certains marchés. Il s’agit en premier lieu de rencontrer Monsieur Jacques Irniger, assumant depuis le début de cette année la présidence de OWC, filiale SMH aux USA, en marge d’autres fonctions qu’il cumule au niveau de la coordination des ventes sur l’ensemble de la zone américaine. C’était donc là l’occasion de s’exprimer et de mettre sur la table l’éventail des problèmes rencontrés à Lancaster pour pouvoir assumer la pérennité d’un Service « Omega » aux USA.

Dans un autre contexte, Francis Triponez a décidé d’orienter sa vie professionnelle vers d’autres horizons, pour sortir du marasme et des incertitudes menaçant nos services. Peut-être fasciné par l’élégance et la performance aéronautique de l’appareil, c’est avec « Concorde » qu’il a choisi de poursuivre sa route en laissant à Omega un bel héritage de son travail et de son engagement sur ses marchés. C’est ainsi qu’il fallut reprendre la coordination technique du marché espagnol en pleine restructuration, dans le cadre de sa position de nouvelle filiale du groupe SMH dont les structures ont été centralisées à Madrid.

1er février 1987

Zürich Airport ... 13 h 15 ...Vol SR 658 à destination de Madrid

Fraîchement installée dans des locaux pas trop adéquats au centre de Madrid, la nouvelle filiale espagnole placée sous l’égide de Pedro Meya ne peut prétendre couvrir toutes les facettes des activités de service requises par le marché national. Pour cette raison, il est important d’utiliser la soustraitance là ou elle se trouve et profiter de la capacité de production des centres de service régionaux, ce qui est le cas à Séville et à Barcelone. Ce séjour en Espagne a donc pour but de coordonner l’aspect technique de ces ateliers, d’établir un inventaire des nécessités et de structurer un plan de travail et de formation adéquat.

6 février ... Une manière différente de traverser l’Atlantique !!

Barcelone Airport ... 10 h 40 ...vol TW 903 à bord d’un Lookeed 1011 de la TWA pour New York via

Madrid. Compte tenu des formalités d’entrée aux USA et les temps d’attente des vols internes pour Philadelphie puis pour Lancaster, le voyage va avoir besoin de plusieurs tours additionnels de l’aiguille des minutes pour enfin arriver à son terme en Pennsylvanie.

Il ne faut pas bien longtemps pour s’apercevoir que le « bras de fer » engagé chez Hamilton va se jouer sur plusieurs fronts où satisfactions, incertitudes et déceptions vont faire un bien curieux ménage !!

Sur le plan technique, les choses vont plutôt bien et les structures mises en place à fin 86 ont été respectées, de même que les procédures de travail proposées pour certains types de produits sont devenues effectives. Le secteur Omega de cette grande unité de service est opérationnel, sous réserve d’un suivi permanent et d’une continuité dans le perfectionnement du personnel.

L’incertitude est par contre encore totale concernant l’évolution de l’image de la marque par le niveau de ses prestations. Les dirigeants de Hamilton font barrage aux efforts visant à conserver cette personnalité liée à la marque. On se trouve devant le risque que le service Omega perde son identité, ce qui serait néfaste du point de vue commercial  car en fait, le service est une activité marketing !! Enfin, la déception est issue de la mise à pied et du départ précipité de Willem Van Kempen, un joli « coup de Jarnac » signé Hamilton, ce qui met fin à une étroite collaboration et à une contribution efficace dans tout le contexte de l’opération Omega-USA depuis 1981.

Il est remplacé par Klaus Lehmann qui va cumuler les fonctions de « Technical Manager » des Services SMH à Lancaster et de « Superviseur-Intendant » de l’opération d’assemblage ETA Virgin Islands dont il a assumé la direction durant 12 ans. Aucune objection sur ce choix, car Klaus est bien la personne indiquée pour jouer le rôle de modérateur dans ce difficile contexte.

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Un voyage « Tour du Monde » répond à cette appellation lorsqu’il est conçu selon un itinéraire qui ne revient jamais sur ses pas. Durant ce périple, la ligne de la date sera franchie dans le Pacifique sud, ce qui signifiera la nécessité de changer la date manuellement sur les montres en reculant le calendrier d’un jour lorsque la rotation se fait en direction de l’est ou en faisant sauter la date d’un jour lorsque la rotation se fait en sens inverse !!

24 août 1987     

Zürich Airport ... 20 h 00 ... Vol SA 257 à destination de Johannesburg.

Le confort de la classe affaires du Jumbo de la SAA « South African Airways » ne sera pas un luxe superflu pour ce vol non-stop qui va durer près de 14 heures. En effet, pour diverses raisons expliquées par son « pavillon », la SAA n’est pas autorisée à utiliser les espaces aériens  de la plupart des Etats africains. L’itinéraire va donc emprunter le survol de la France et de la péninsule ibérique pour ensuite contourner le continent africain au-dessus de l‘Océan Atlantique pour ne retrouver le sol continental africain que dans la dernière phase du voyage.

25 août ... L’Afrique du Sud ...

Il est près de 10 heures et pas besoin de changer d’horaire, nous restons dans le même fuseau à GMT +2 !! A l’accueil, Gerhard Richter responsable du réseau SAV local, un fidèle participant aux séminaires techniques organisés par le Service Mondial à Bienne.

C’est en 1925 que la Maison « Goodman Brothers Jewellers Ltd » s’est vue attribuer la distribution nationale de la marque et malgré le rachat de la société en 1978 par la firme zurichoise E.E. Zuellig, sa raison sociale allait être conservée et sa direction confiée à des mandataires désignés.

Coordonné par Gerhard Richter, un intense programme de travail allait être réalisé pour ses horlogers et son personnel administratif en leur apportant un suivi de formation sur les nouveaux produits, le traitement des problèmes techniques rencontrés dans l’en cours du travail et tout le support dans l’harmonisation des contacts et des relations avec l’usine.

Il est d’une triste réalité que ce grand pays de plus de 30 millions d’habitants, en majorité de couleur ou métissés, traverse une crise raciale et sociale dont l’issue reste très incertaine. Mais en travaillant avec ce personnel local dans le contexte d’une telle rencontre, les contacts apparaissent tout à fait naturels, cordiaux et voire même amicaux. Ce sentiment reste le même dans le contexte d’un court séjour laissant le visiteur bien loin des réalités. Il sera peut-être plus surpris par la fraîcheur climatique due aux derniers effets de la saison hivernale du sud et à la situation géographique de la grande cité, juchée sur un plateau à 1700 mètres d’altitude.

27 août ... Johannesburg Airport ... 15 h 45 ... vol SA 34 pour Harare !!

Pour se rendre en Australie, il faut tout d’abord rejoindre Harare, la capitale du Zimbabwe, ancienne Rhodesie du Nord, tête ligne de la « Qantas Airways » qui fait l’objet d’un centre de transit en provenance de plusieurs autres Etats africains. Il est 20 h 30 et le petit aéroport est donc bien occupé à l’appel du vol QF 24  à destination de Perth et Sydney.

28 août ... L’Australie ...

Peu avant midi le Jumbo de la « Qantas » se pose sur l’aéroport de Perth. Il faut avancer la montre car l’heure locale correspond à GMT +8

Respectable, incontournable et apprécié, John Drummond est à l’accueil, il vient d’arriver de Melbourne. Depuis de nombreuses années, il est l’homme de liaison pour toutes les activités techniques de la marque sur le marché australien. C’est donc lui-même qui a structuré tout le programme de l’itinéraire régional qui va s’échelonner sur 10 jours avec de la formation horlogère dans les centres techniques, des visites de détaillants et aussi des réunions au sein de groupements horlogers régionaux.

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29 août ... Perth ...

Le programme de travail technique se déroule principalement dans l’atelier de « Mazzuchellis Jewelers », avec un groupe d’horlogers compétents et très intéressés par les nouvelles technologies. C’est Ken Jacks qui est le responsable technique de cet atelier, mais en tant qu’homme de confiance, il a aussi d’autres fonctions dans le cadre de l’entreprise et il est très actif dans différents domaines touchant la vie sociale régionale.

Le temps d’un dimanche, Ken et son épouse Joy se feront un plaisir d’organiser une visite à Freemantle où s’est déroulée récemment la fameuse compétition « America’s Cup ». Ce sera ensuite une balade dans la luxuriante nature de la campagne du « Western Australien » riche en contrastes et en couleurs avec aussi un arrêt dans une réserve animale pour caresser le nez d’un kangourou tout en se faisant suivre par des émeus, les autruches australiennes, prêtes à piquer dans le cornet des

« gâteries » en guettant un moment de distraction !!

Le lundi 31 août sera une journée marathon avec la fin du séminaire technique pour les horlogers de Mazzuchellis et le soir, une présentation dans le cadre de « L’Horological Guilde » de Perth sur l’évolution des méthodes de travail pratiques et fonctionnelles pour les horlogers, face aux nouvelles technologies, une soirée qui se prolongera au-delà de 23 h 00 !!

1er septembre ... Adelaïde ...

Arrivée en fin de matinée par un vol interne de « Ansett ». Les distances sont continentales et  le trajet s’exprime avec le chiffre de 2150 km entre Perth et Adelaïde, alors que l’heure locale, GMT +9,5, n’est pas très pratique à programmer !! C’est à partir de 16 heures que va se dérouler une rencontre avec huit horlogers du réseau détaillants local, permettant ainsi d’avoir un contact direct avec ceux qui sont journellement confrontés avec l’entretien et la réparation des montres de notre marque.

02 septembre ... Melbourne ...

Arrivée en cours de matinée par un vol interne « Ansett ». Il faut légèrement se remettre à l’heure en s’adaptant au ... GMT +10 !! Tout est très bien organisé, un collaborateur de John est à l’accueil, il se montrera un excellent chauffeur pour rejoindre la filiale locale dans la banlieue de Melbourne. Il faut remonter dans les années « 50 » pour trouver la trace de la société « PWP – Precision Watches Property Ltd », mais c’est en 1971 que la SSIH deviendra majoritaire de la société et c’est ainsi que PWP est apparue comme une filiale du groupe à part entière. Depuis 1974, PWP est installée dans ses propres locaux situés à Prahran dans la banlieue de Melbourne.

La seconde partie de la journée est consacrée à la visite de l’entreprise, bureaux et ateliers, avant d’entamer une série de meetings avec les responsables des différents secteurs. Ce sera avec Lydia DiDiccio pour la situation des pièces de rechange, John Roberts pour le contrôle technique des stocks et encore Tony Rotella pour le volet technique des ateliers.

La suite du programme comprendra un séminaire technique de deux jours, destiné à un groupe mixte de dix horlogers, filiale et détaillants, de Melbourne, Sydney, Brisbane et Ballaratt.

C’est bien sûr l’aspect formation et actualisation sur les nouveautés qui est à l’ordre du jour, mais une bonne place est aussi réservée au traitement des problèmes techniques ou des contraintes touchant le parc des produits sur le marché.

Il faut également mettre en évidence que l’Australie est un marché « clé » dans le domaine des structures techniques existantes et que, sous la houlette de John, rien n’est laissé au hasard pour que ce réseau de service apparaisse comme l’un des plus performants dans le contexte du Service Mondial Omega.

06 septembre ... La Nouvelle Zélande ...

Melbourne Airport ... 14 h 20 ... Vol TE 124 à destination d’Auckland

Auckland Airport ... 21 h 30 ... Vol NZ 491 à destination de Wellington

Il est un peu plus de 23 h 00 lorsque les formalités usuelles sont terminées et que l’on peut se sentir bienvenu en Nouvelle-Zélande !! Mais il faut encore se mettre à l’heure locale en avançant la montre de deux heures pour être « synchro » avec GMT +12 !!

Suite à la fermeture de la filiale SSIH (New Zealand) en 1977, c’est la « Maison Malcolm L. Bishop » qui a repris la distribution et le contrôle des activités SAV au niveau régional et cela dans une infrastructure située à Petone, satellite de Wellington.

D’origine polonaise, André Pomer le chef d’atelier, gère un petit service de cinq collaborateurs, bien monté et répondant aux besoins locaux. C’est le genre de situation à laquelle il faut vraiment s’appliquer pour offrir à ces gens un maximum de support en un minimum de temps, car on ne peut valoriser leur travail et leur dévouement qu’en leur apportant une bonne dose de motivation, ce qui est également très favorable à la marque.

L’apport du réseau détaillants est important sur ce marché, dont le pays représente une superficie de 270 000 km2. L’assistance technique régionale est donc souhaitable au niveau d’une sélection de points de vente recommandés. Pour cette raison et sur demande de  Malcolm Bishop, le programme de travail de ce séjour a été élargi avec des visites auprès de plusieurs magasins de Christchurch et Auckland, de manière à évaluer les compétences et les conditions de travail de plusieurs points de vente offrant une prestation de service.

10 septembre ... Hawaii ...

Auckland Airport ... 19 h 40 ... Vol CO 2 pour Honolulu

Durant ce vol d’une durée de 8 heures, le Boeing 747 de la « Continental Airlines » va croiser la ligne de la date quelque part au-dessus du Pacifique Sud, c’est dire qu’en arrivant à Honolulu au petit matin, le temps local étant à GMT -10, il faudra reculer la montre de  ... 22 heures ...et répéter la journée du 10 septembre et cela ... à l’œil pour le patron !!

Si Hawaii, c’est avant tout sa musique, Honolulu apparaît comme ce souvenir dramatique du 7 décembre 1941, qui revient en mémoire avec cet impressionnant coup d’œil plongeant sur Pearl Harbour sous les premiers rayons de soleil, juste avant l’atterrissage.

Aujourd’hui Honolulu, cette ville de 750 000 habitants, s’éclate sous l’influence d’une invasion touristique et d’une folie mercantile car, libérés de toute forme de taxes, les produits de luxe et de toutes origines sont accessibles à toutes les bourses. Ce sont des cohortes de touristes, japonais en particulier, qui déferlent vers les comptoirs et boutiques de tous genres.

Le centre des « Duty Free Shoppers » qui représente la marque Omega ... parmi bien des autres ... expose ses assortiments de produits dans un vaste complexe de 4 étages. Des tours sont organisés et minutés pour les groupes, avec un temps limité dans chaque secteur d’achats, ce qui laisse peu de temps à la réflexion et donne libre cours aux achats spontanés ... et souvent regrettés après !!

En dépit d’une visite agendée et de bonnes intentions visant à rencontrer les gens du comptoir horloger pour un dialogue au sujet de la marque et de ses produits, voire même de donner un coup d’œil sur les montres en stock, c’était là autant d’initiatives qui sont restées ... lettre morte !! La visite s’est limitée à un tour des lieux, dans un temps minuté entre deux représentants de l’entreprise faisant office de gardes du corps, mais pas pour la bonne cause !!

Par contre, en forçant la curiosité en matière de prestations techniques horlogères, il est apparu que l’organisation utilise les services d’un horloger local pour des petits travaux urgents. C’est donc avec cet horloger, Tony, d’origine coréenne, possédant un petit magasin avec son atelier dans la périphérie de la ville, que la visite a trouvé un sens avec l’opportunité d’apporter un support à une personne qui contribue au réseau de service de la marque !!

12 septembre ... Les Etats-Unis ...

Honolulu Airport ...08 h 00 ... vol CO 2 pour Los Angeles !!

La montre ne retrouve plus ses marques et elle se demande pourquoi on exige tellement de sa précision puisque l’on passe son temps à lui changer ... son temps !! La côte « ouest » des  Etats-Unis se situe en effet sur le fuseau GMT –7 !!

Los Angeles est le lieu de rencontre avec Klaus Lehmann, qui a organisé une visite aux Centres Techniques (CTR) situés sur la côte qui se veut opposée à celle de la Pennsylvanie, et c’est lui-même qui a structuré le programme sur le territoire des USA. Avec le Bonaventure Hotel comme point de chute, il y a lieu de se demander si le siècle n’a pas subitement changé de millénium, car il faut faire un effort pour retrouver ses marques dans un contexte qui aurait pu attendre l’an 2000, ou alors réserver ses structures aux extraterrestres !!

Jay Foremann et son épouse dirigent leur entreprise « House of the Clocks », un important comptoir situé au centre-ville, commercialisant un peu tout dans le domaine de l’horlogerie en marge d’un centre de réparation assurant entre autres, le service régional pour la marque.

C’était l’occasion de laisser l’anglais de côté et de retrouver l’accent tonique de la langue espagnole en travaillant avec des horlogers en grande majorité d’origine d’Amérique latine.

14 septembre ... Pas facile de se rendre à l’aéroport dans ce début de soirée, car le trafic est au plus mal avec la fermeture de plusieurs grands axes de la ville en vue de la visite du pape Jean-Paul II prévue pour le lendemain. Ce sera toutefois sans conséquence pour prendre le vol UA 1124 de 19 h 00 à destination de San Francisco.

Il n’y a qu’un seul point commun dans les structures des deux CTR californiens. Ce sont des couples qui dirigent leur entreprise !! Maria Gunther est la dame qui gère tout le volet administratif, de même que l’accueil de la clientèle qu’elle « soigne » avec délicatesse !!

De son coté, Bob se concentre sur l’atelier, très bien équipé et aussi bien tenu sous le regard vigilant de Maria..en assurant le service exclusif pour les marques Omega / Tissot. Avec ses deux horlogers..chinois..des travailleurs hors pair et assidus, ses structures répondent parfaitement à la demande locale.

16 septembre ... Le vol « American Airlines » AA 2739 mettra deux heures pour rejoindre Seattle, port principal de l’Etat de Washington proche de la frontière canadienne.

Le CTR régional est tenu par Tony Knoor, un pur de l’horlogerie traditionnelle, qui aime parler « montres » de long en large et en travers même avec ses clients dont il souhaite faire partager sa passion !! Pour cela, l’aspect technique de son opération passe bien avant le côté administratif et Klaus a bien de la peine à obtenir les données statistiques dont il a besoin pour la gestion du réseau CTR des USA !! Tony ne se plaint jamais lorsqu’une montre présente un problème technique, car c’est là l’occasion de chercher la solution et d’en expliquer la cause !!

18 septembre ... 07 h 25..c’est le moment d’entamer une diagonale vers la côte « Est ». Le vol Eastern  Airlines EA 200 pour Philadelphie va faire escale à Kansas City, où il faudra changer d’avion sans regarder la montre car l’heure locale est à GMT -5 !! Et à Philadelphie il faudra attendre la connexion pour Lancaster en se mettant à l’heure locale à GMT -4 alors qu’il aura fallu près de 9 heures pour arriver à destination !!

25 septembre ... Après quelques jours d’un travail intensif dans le suivi de l’opération Omega à Lancaster, il faut penser à fermer la boucle. Pour cela il faut se diriger vers New York avec les moyens habituels c’est-à-dire les sauts de puce avec les lignes « Allegheny Commuter » pour finalement se laisser tomber dans l’un des sièges du DC 10 Swissair du vol SR 111 à destination de Zürich. Il est 19h00 et l’on se sent déjà chez soi, en entendant le suisse allemand ... et surtout en parcourant « La Suisse » nous offrant les nouvelles fraîches ... même si elles sont de la veille !!

Et au petit matin ... il faut remettre la montre à l’heure de chez nous ... GMT +2 ... en faisant un premier bilan de ces 34 jours de voyage ...19 check in ... 62 heures de vol effectif ... plus de 50 000 km parcourus ... 9 changements d’horaire et 12 lieux de travail ... !!

FLASH INFO 1987 ! Extrait de l’actualité du «Monde»

14 février (Aéronautique) – Baptême de l’Airbus A-320 à Toulouse en présence du Premier ministre Jacques Chirac, de lady Diana Spencer et du prince Charles. Le premier vol commercial aura lieu le 22 février.

06 mars (Navigation) – Le ferry-boat “Herrald of Free Enterprise” de la compagnie Townsend-Thoresen fait naufrage à moins d’un kilomètre du port de Zeebrugge en faisant près de 200 victimes.

03 mai (Music-hall)- Mort à Paris de Iolanda Christina Gigliotti, dite Dalida, chanteuse française d’origine italienne, née au Caire le 17 janvier 1933. Après Gigi l’Amoroso ou le Gondolier, elle a décidé que ce soit ainsi !!  

28 mai (URSS) – Un pilote ouest-allemand, Mathias Rust, réussi à poser son avion de tourisme sur la Place Rouge à Moscou en échappant aux contrôles aériens soviétiques !! 11 juin (Grande Bretagne) – Le parti conservateur remporte les élections législatives avec 376 sièges sur 650. Margaret Tatcher obtient son 3ème mandat de Premier ministre.

4 juillet (France) – Au terme d’un procès entamé le 11 mai, la cour d’assise de Lyon condamne le nazi Klaus Barbie à la réclusion criminelle à perpétuité.

14 septembre (Tennis) – Ivan Lendl remporte l’Open des Etats-Unis à Flushing Meadow face à Mats Wilander alors que Martina Navratilova l’emporte chez les dames face à Steffi Graf.

19 octobre (Système monétaire) – « Lundi noir » sur les marchés boursiers. L’indice Dow Jones perd 22,6%  à New York. La panique se propage sur les autres places financières.

23 décembre (Système monétaire) – Malgré une déclaration des sept pays les plus  industrialisés, affirmant que le dollar ne doit plus baisser, la devise américaine poursuit sa chute et termine l’année à son plus bas niveau historique !!

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03 février 1988          Zürich Airport ... 11 h 40 ... vol SR 690 pour Lisbonne et un itinéraire Ibérique !!

Au Portugal ... Voilà un autre modèle de longévité et de tradition répondant de la présence  de la marque sur le marché portugais. Engagé par l’agent A. Garcia comme vendeur en 1925, puis copropriétaire dès 1936, Antonio Moura a fondé avec son frère sa propre société en avril 1965. Puis à son décès en 1978, c’est son gendre Manuel de Menezes, qui allait reprendre les destinées de la Maison Antonio Moura Ltda, avec la complicité directe de son épouse Maria Lucinda. A l’image de nombreux autres pays latins, le Portugal a été soumis à d’importantes contraintes économiques ayant une incidence directe sur les produits de luxe et dont la marque n’allait pas être épargnée. C’est dire que la Maison Antonio Moura n’a pas échappé à une adaptation de ses structures visant à réduire ses coûts opérationnels.

Une formule pour le moins originale a été trouvée concernant l’atelier SAV qui a été vendu « corps et âme » à l’ensemble de ses horlogers, qui ont créé une société coopérative, où chaque membre cumule les activités d’employé,  de patron et d’actionnaire !!

Laissant un peu de temps à cette forme de transition, la Maison Moura a conservé le stock, la  gestion des achats et de la distribution des pièces de rechange sur le marché local tout en gardant l’un des horlogers pour assumer les travaux internes de l’entreprise.

Pour simplifier les structures, la cellule technique est devenue locataire de la Maison Moura sous la forme d’un loyer forfaitaire englobant les locaux, les équipements et les installations techniques existantes.

En cours depuis près de deux ans, cette formule se révèle très positive de part et d’autre, car le centre de service continue à recevoir le support technique offert aux Agents Généraux, alors que le volume de travail est garanti par l’apport du réseau de distribution. De son côté, la Maison Moura est déchargée de certaines contraintes financières et administratives tout en respectant ses obligations en matière de service vis-à-vis de la marque.

07 février ... SMH España se trouve bien à Madrid ... mais aussi à Barajas !!

Dans l’optique des projets d’extension de ses services techniques répondant aux exigences du marché local, dès mai 1987 toute l’opération SAV a été transférée à Barajas, une localité satellite de Madrid à proximité de laquelle se trouve l’aéroport international. Cette proximité en matière de transport et communication est un avantage non négligeable pour SMH España, qui possède à Barajas un édifice industriel offrant de vastes espaces pour le stockage du très volumineux matériel publicitaire des marques Omega, Tissot et Swatch, avec son atelier de menuiserie destiné à l’agencement des points de vente, alors qu’au niveau des sous-sol, d’importantes chambres fortes permettent le stockage des montres des différentes marques  sous un système de sécurité sophistiqué.

Il n’était donc pas illogique d’installer les structures techniques du SAV dans ce complexe et dans des locaux certes borgnes mais bien adaptés, spacieux et confortables. Luiz Galvan, le responsable de l’ensemble des structures SAV, bien épaulé par Monsieur Meya, a réalisé une implantation fonctionnelle correspondant aux critères des marques tout en conservant le volet de l’administration du service à la clientèle et de la réception des montres dans le cadre des bureaux de la filiale au centre de Madrid.

Et pour les visites périodiques, tout est devenu très simple ... l’avion se pose sur l’aéroport de Barajas ... le travail s’effectue dans les structures de SMH España à Barajas ... et l’on passe les nuitées à l’Hôtel Barajas !!

20 février 1988

Zürich Airport...09 h 15 ...vol AF 681 pour Paris CdG et connexion pour Mexico City !! Puis ce sera les Etats-Unis et le Canada pour un itinéraire de trois petites semaines qui intégrera le 29 février compte tenu de l’année bissextile !!

Au Mexique ...il y a toujours cette forme de continuité avec la fidélité marquante du personnel de la Maison Holzer. Les relations sont naturelles, confiantes et amicales, ce qui favorise tout à fait le côté professionnel de la démarche. Et pourtant ce ne sont pas les intérêts salariaux ou les petits cadeaux de l’entreprise qui en sont à l’origine !! Et ceci d’autant plus que rien n’est stable avec le peso mexicain qui bat de l’aile, entraînant avec lui les incidences d’une dévaluation persistante. Il y a 14 ans, lors d’une première visite, il fallait 3 pesos pour l’un de nos francs alors que l’an dernier il en fallait déjà 440 ... et à la date de ce jour, le taux de change est à 1500 pesos toujours pour le même de nos francs !! Si la neige est bien rare au Mexique, c’est le peso qui fond au soleil à l’image du pouvoir acquisitif pour les gens locaux. En revanche, pour ceux qui passent ...tout va bien en rapport avec les monnaies « fortes » car avec un forfait de 50 francs suisses il est possible de couvrir l’intégralité des frais journaliers sans excès bien sûr, mais aussi sans « limer » à l’extrême sur la dépense !!

Il subsiste tout de même un sentiment d’injustice envers les disparités dues aux effets de change qui valorisent arbitrairement des prestations similaires d’un pays à l’autre..ce qui sera le cas aux Etats-Unis en particulier, où le rapport qualité / prix sera mis à mal dans le domaine hôtelier par exemple !!

25 février ... Philadelphie accueille le vol MX 820 de la « Mexicana de Aviación » et un peu plus tard, vers 21 h 30, Lancaster déroulera un tapis de neige en guise de bienvenue.

Avec l’amalgame et l’intégration sous toit Hamilton / OWC du « Swiss Watch Technical Center SWTC » d’origine ETA, la cellule Omega peut bénéficier de compétences valables en matière de main d’œuvre et entre autres le support de Michel Pelletier, un Biennois établi à Lancaster depuis de nombreuses années, qui va être un précieux atout pour assurer le suivi de la formation du personnel technique dans l’en-cours du travail. Déjà en relation directe avec la marque durant l’époque de la ligne d’assemblage Omega gérée par l’usine à Lancaster, ses connaissances sont tout à fait adaptées à la situation.

28 février ... Un dimanche « francophone » sous le toit de la famille Pelletier, Janine l’épouse de Michel étant elle aussi Biennoise. C’est l’occasion de se plonger dans des souvenirs qui sont parfois assez réciproques en ayant vécu une même époque ... mais sans se connaître !!

Et puis l’intérêt est également orienté en direction de Calgary où se déroule la dernière journée des Jeux Olympiques d’Hiver. C’est dire que l’écran de la TV va rester en fonction permanente sur l’événement et ce sera des cris de joie en assistant à la performance surprise de notre « Hippolyte » national, vainqueur des 50 km de ski de fond, dernière épreuve de ces jeux, offrant ainsi une 15ème médaille à la Suisse, un trio de 5 en or, en argent et en bronze !!

Rien n’arrête l’évolution technologique ... voici la « F 1 » de l’horlogerie électronique !!

Il s’agit du chronographe analogique calibre 1670, base ETA 251.251, permettant plusieurs procédés de prises de temps répondant à l’éventail le plus utilisé dans le domaine actuel des sports. Muni d’un circuit à microprocesseur comptant quelques 35.000 transistors intégrés sur une surface de 5,1 x 4,0 mm,  il offre une parfaite lisibilité de lecture des temps au 1/100ème de seconde, ainsi que la mémorisation de 11 informations successives. Avec ses  quatre poussoirs, ce chronographe permet des prises de temps « nets » en fonction « Rallye », « intermédiaires » en fonction « Split » ou encore « par tour » en fonction « Lap ». Il est également équipé d’un indicateur de la date, d’une fonction « Stop seconde » et d’un système « Fuseau horaire ».

Avec un diamètre de 30 mm et une hauteur de 5 mm, ce mouvement est doté de cinq moteurs pas à pas et il est composé de 226 pièces constitutives. Voilà donc un beau trophée à ajouter au programme de formation qui bien sûr, sera destiné aux spécialistes qualifiés.

Quant au lancement de ce produit, il est prévu à l’occasion des Jeux Olympiques de Séoul en septembre prochain sous la forme d’une édition spéciale olympique limitée et numérotée.

11 septembre 1988

Zürich Airport ... 13 h 55 ... vol  “American Airlines” AA 37 à destination de Chicago

Très bonne expérience pour ce vol de dix heures à bord d’un tout nouveau Boeing 767 qui, avec une capacité de 230 passagers, en fait le plus petit ... des gros porteurs !! C’est aussi le seul appareil croisant l’Atlantic Nord avec seulement deux réacteurs.

Chicago Airport 17 h 30 ... rencontre avec Klaus Lehmann pour un programme de travail comportant une visite aux CTR du nord-ouest des Etat-Unis.

A Chicago ... Le service de notre ami George Trescott vieillit plutôt mal !! Déjà lors d’une précédente visite en 1982, l’impression avait été mitigée en matière de dynamisme et de présentation pour l’image de la marque. Klaus en est bien conscient et, comme le volume de travail transitant par le canal de ce CTR n’est pas en rapport avec l’importance commerciale de cette région, il doit y avoir des problèmes relationnels avec le réseau détaillants local. Étant en fin de carrière, l’heure de la relève de ce CTR apparaît comme une évidence à court terme.

A Dearborn ... c’est le contraste lorsque l’on se trouve devant l’un de ces luxueux buildings aux vitres foncées de cette cité satellite de Detroit, qui accueille une belle palette de sièges ou de filiales d’entreprises renommées. Pour Oscar Agius, propriétaire de ce CTR pour la zone de Detroit, les motivations sont bien différentes déjà par le fait qu’il s’agit là d’une affaire familiale. Avec son épouse, il gère son affaire à branches multiples en donnant la main à la mesure des priorités, en ayant son fils à l’établi avec deux autres horlogers, sa fille à la réception et sa sœur à l’administration. Cette affaire marche très bien, l’argent roule, et il en faut pour maintenir cette affaire dans le luxe de Dearborn !!

14 septembre ... L’aéroport de Detroit est une vraie fourmilière pour un mardi soir ... et le  DC 10 du vol « Northwest » 755 à destination de Minneapolis est complet, avec plus de 300 personnes à bord !! Un seul aéroport sert les villes jumelles dites « Twin Cities » de St Paul et Minneaopolis, dont la première est une ville universitaire. Ceci explique donc cela !!

trajectoires 19 7

A New York...Comme la route des voyages ne transite plus qu’occasionnellement par la dénommée « Big Apple », il y a un certain plaisir à retrouver toute la fascination de New York City avec cette vue scintillante et imprenable depuis l’une des chambres du 44ème étage du Sheraton Center Tower sur Broadway, les avenues et les buildings de Manhattan.

Le réseau CTR Omega s’est offert la collaboration du Centre Technique Rado situé sur la fameuse 42th street East. C’est un Suisse de Granges, Harry Beutler qui gère son affaire avec son épouse depuis quelques années. Totalement identifié aux couleurs de la marque de Lengnau avec une présentation irréprochable aussi bien à l’accueil du public que dans le contexte de l’atelier, on a l’impression de retrouver un petit coin d’une manufacture suisse perdu, dans ce grand continent !! La coexistence des deux marques ne va présenter aucun problème, et cela permet de pouvoir offrir un support technique local au réseau détaillants de New York, qui avait été quelque peu délaissé après le transfert d’OWC en Pennsylvanie.

25 septembre...15 h 00...vol VA 801 à destination de Caracas

Après  deux semaines d’activités suivies sur le marché des USA, la transition n’est pas des moindres pour un dimanche soir, lorsque l’on se plonge dans le « grand chambardement » de l’aéroport de Maiquetia, pour ensuite joindre les mains dans un taxi lancé corps et âme dans les avenues de la grande cité vénézuélienne avec, en prime, la transition des langues et des mentalités !!

La visite auprès de la Maison Cupello sera l’objet de plusieurs surprises ... !!

La première ne sera pas négligeable, en effet Enrique Cupello a convaincu son père de lui céder la responsabilité de toutes les activités techniques de l’entreprise en créant à son compte, une société de services sous la raison sociale de « Mecaquartz SA ».

Devenu locataire des surfaces occupées par le SAV Cupello, c’est dans un temps record et sous la direction d’un ingénieur conseil que les locaux ont été complètement remis à neuf dans le contexte d’une implantation moderne, pratique et fonctionnelle touchant aussi bien la géographie des lieux, le confort des places de travail ou encore la décoration, tout en ayant en mémoire l’image d’un atelier modèle de l’industrie horlogère.

C’est en fonction de la date de cette visite que la deuxième surprise a été programmée le mardi 27 en fin de journée, avec l’inauguration officielle de « Mecaquartz SA ».

trajectoires 19 8

C’est tout d’abord avec un cocktail organisé dans les locaux de l’agence que les invités, clients, amis et même anciens collaborateurs ont été reçus par la famille Cupello au grand complet en présence de tous les employés de l’entreprise.

C’est un peu plus tard que le geste symbolique allait être accompli par Madame Cupello mère, en coupant le ruban de la porte principale de « Mecaquartz », ouvrant celle-ci à l’attention des visiteurs. Il s’agissait là d’un geste de grande importance dans la contexte des mentalités latines et encore plus dans l’intimité de la famille et de la « Saga Cupello» !!

C’est alors que le cocktail s’est peu à peu déplacé dans les nouveaux locaux pour la suite de la fête ... en musique ... avec l’apparition d’un groupe folklorique de mariachis mexicains.

Après le cocktail ... encore une surprise, avec l’intimité d’un repas groupant les responsables du SAV Cupello « Past and Present », qui d’une manière ou d’une autre ont apporté leur contribution en faisant partie intégrante de cette unité durant une période de leur carrière. Quelle bonne idée de réunir les Giancarlo, Aniceto, Nelson, José Luiz et maintenant Enrique, en évoquant aussi 15 ans de contribution et d’amitié avec les instances techniques de l’usine.

Puis ce sera deux jours de « surprises » pour les huit horlogers de Mecaquartz au cours d’un séminaire technique intensif groupant un large éventail de sujets spécifiques avec toujours le même objectif ... transmettre un maximum de matière en un minimum de temps !!

29 septembre...Maiquetia Airport...23 h 30...le vol VA 942 de 23h30 est bien programmé à destination de Rio de Janeiro, mais cela ne sera en fait qu’une escale en transit, car les relations de l’usine ont été rompues avec la CIR et Samek Rosenski, ce qui veut dire qu’il n’y a en ce moment aucune distribution officielle de la marque sur le marché brésilien !! La suite du voyage garde sa structure avec le Paraguay, l’Argentine et le Chili en ligne de mire.

FLASH INFO 1988 ! Extrait de l’actualité du «Monde»

02 janvier (Proche Orient) – En représailles à une attaque palestinienne contre un camp militaire, l’aviation israélienne bombarde trois bases du FPLP dans le sud du Liban.

25 février (USA / Israël) – George Schulz entame en Israël une tournée internationale dans la région, pour tenter de faire accepter son plan de paix dans les territoires occupés.

11 avril (Cinéma) – Proclamation des Oscars d’Hollywood. « Le Dernier Empereur » de Bernardo Bertolucci en reçoit neuf, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

08 mai (France) – François Mitterrand est réélu à la présidence de la République française avec 54,02% des suffrages contre 45,98% à Jacques Chirac.

27 juin (CEE) – Les « Douze » chargent un comité présidé par Jacques Delors de préparer la future intégration monétaire de l’Europe.

16 juillet (Athlétisme) – A Indianapolis, l’Américaine Florence Griffith-Johner bat le record du monde du 100 m féminin en 10’’49.

28 août (Désarmement) – Conformément à l’accord conclu entre les USA et L’URSS, les premiers missiles nucléaires SS 20 soviétiques sont détruits en présence d’observateurs de l’ONU et de la presse mondiale.

17 septembre (Séoul) – Ouverture des 21e Jeux Olympiques d’été. Le 27, après avoir battu le record du monde du 100 m. en 9’’79, le canadien Ben Johnson sera disqualifié pour dopage.

1er octobre (URSS) – Mikhaïl Gorbatchev est élu à l’unanimité par le Soviet suprême chef de l’Etat soviétique, fonction qu’il cumule avec celle de secrétaire général du PCUS.

8 novembre (USA) – Georges Bush est élu président des Etats-Unis avec 54% des suffrages contre le démocrate Michael Dukakis.

                 

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Après 15 ans de cette vie fascinante, parfois agitée ou imprévue, le bilan se monte à ... un peu plus de 1300 jours de voyage, plus de 1500 heures de vol, en visitant 49 marchés !!

22 janvier 1989

Genève Airport ... 18 h 40 ... vol SR 654 à destination de Madrid

L’intégration et la bonne évolution des structures techniques de « SMH España » à Barajas ont été perturbées par un malheureux accident survenu en fin d’année.

En effet, en préparant un mélange d’acide sulfurique et d’eau destiné à éliminer une vis cassée dans une platine, Luiz Galvan a commis l’erreur d’ajouter l’eau à l’acide, au lieu du contraire, provoquant ainsi une forte réaction chimique projetant le mélange à son visage. En dehors de brûlures épidermiques, les yeux ont été atteints et, en dépit des soins qui lui ont été apportés dans les meilleurs délais possibles, il a fallu se rendre à l’évidence ... Galvan ne recouvrera la vue que partiellement et à long terme. C’est donc sans aucun espoir, même hypothétique, que sa carrière professionnelle s’est donc cruellement arrêtée.

Face à cette situation, les responsabilités des services techniques ont été confiées à son assistant direct, Mariano Canales, un homme de confiance ayant prouvé son dévouement et son intégrité lors des tâches qui lui ont été attribuées, tout en ayant à son actif une longue expérience au niveau du réseau détaillants, après une collaboration appréciée auprès de la « Joyeria Princess » bien connue à Madrid.

09 avril 1989

Genève Airport ... 23 h 40 ... vol SR 282 à destination de Johannesburg via Nairobi.

C’est un second voyage « Tour du Monde » qui s’annonce avec son lot de surprises et d’imprévus. L’itinéraire prévoit des activités spécifiques à Johannesburg, Brisbane, Gold Coast, Sydney, Melbourne, Wellington, Honolulu et Lancaster pour le réseau USA, comprenant entre autres des présentations lors de la 10ème convention annuelle de la guilde « Watchmakers Association of Pennsylvania, Inc » qui se déroulera du 04 au 07 mai dans les salons du « Holiday Inn East Hotel » de Green Field, près de Lancaster.

Le séjour à Johannesburg est exclusivement technique, avec une instruction intensive auprès des horlogers de « Goodman Brothers » et en particulier sur le chronographe électronique calibre 1670, une très bonne occasion de rôder et d’affiner la manière de présenter et de travailler ce produit en vue des nouvelles échéances !!

13 avril ... en route pour l’Australie via Harare !!

Le vol Qantas QF 24 dont le départ est prévu à 20 h 35 n’est pas prêt de partir, car l’avion en provenance d’Australie n’est toujours pas arrivé à Harare, et il est déjà, 20h00 !! Une grève surprise des aiguilleurs du ciel de Sydney est à l’origine de ces perturbations que l’on peut comprendre à priori, mais cela crée une source de préoccupations lorsque l’on est lié à un planning strict, comprenant des connexions serrées, et où l’on est attendu à l’arrivée !!

Au cours de la traversée de l’Océan Indien, le commandant allait mettre les réacteurs sous haute pression et il allait faire de même sur le continent australien après l’escale de Perth, récupérant ainsi un peu de son retard. Par chance, l’aéroport de Sydney étant ouvert au trafic aérien, les aléas de cette situation n’allaient donc pas se multiplier. Et en plus, c’était la surprise totale en trouvant à la sortie de la douane, Adrian Nash, le responsable des activités techniques de la filiale à Sydney qui, tenu au courant de la situation, était venu « piloter » le transfert vers la zone nationale de l’aéroport atteignant ainsi au plus vite le « check in » ANSETT et le vol 34 pour Brisbane, prévu à 20 h 25, mais retardé en fonction de la situation.

A l’arrivée à Brisbane, John Drummond avait un large sourire pour manifester son accueil et partager le soulagement de cette haute lutte « contre la montre » !! ... et  c’est ainsi que le marathon australien s’est mis en marche !!

15 avril...Brisbane

Un séminaire technique groupant 10 horlogers est programmé dans les ateliers de la maison mère de l’organisation « Wallace Bishop » une importante chaîne de magasins du « Queensland »,  Etat du nord-est australien. Le programme est chargé car, avec l’évolution des technologies et l’abondance des nouveaux calibres, les sujets et les questions fusent de toutes parts avec en priorité les expériences ou les problèmes rencontrés au niveau du marché et avec la clientèle régionale. Il faut aussi noter l’intérêt marqué par le personnel de vente lors de ces rencontres, dont les questions sont avant tout pratiques et qui reflètent des situations liées aux contacts avec la clientèle.

16 avril...Gold Coast

C’est dans le cadre enchanteur d’une suite située dans un immeuble résidentiel de Surfers Paradise, avec vue imprenable sur le Pacific Sud, que se déroule une rencontre avec un groupe de 13 personnes du réseau détaillants régional. Dans ce contexte, l’aspect purement technique laisse sa place à une forme de dialogue visant à démystifier la montre à quartz et ses complexités technologiques en lui offrant sa place en tant que complémentarité dans la gamme des produits horlogers. Avec des diagrammes compréhensibles et une approche répondant au dialogue utilisé au moment d’une vente, les participants ont donc l’occasion de faire un tour dans les « entrailles » du produit et de le voir vivre et réagir sur le display des appareils de contrôle, ou encore de jouer avec le degré de précision s’exprimant en secondes par mois !!

En fin de journée ... Brisbane

Sur le retour vers Brisbane, petit arrêt à « Koala Town » un parc animalier et l’occasion de prendre un beau..et gros koala dans les bras !! C’est doux, c’est chaud et l’on sent ses griffes non négligeables, qui s’accrochent sur l’épaule !!

Et le soir, participation à la réunion périodique de la « Queensland State Watchmaking Guild » groupant une cinquantaine de personnes pour la circonstance. Après la partie administrative et officielle de la réunion, le programme est donc réservé à « Omega », avec son histoire, ses produits, ses nouveautés et son réseau mondial d’assistance technique, une présentation ponctuée par de nombreuses questions.

18 avril...Sydney

Adrian Nash est à l’accueil à l’aéroport, il est un peu plus de 9 heures et il ne laisse le temps que de déposer les bagages à l’Hôtel Intercontinental, car il a prévu un tour de ville sous un soleil généreux, l’occasion de contempler le fameux Opera House ainsi que la baie de Sydney.

C’est au « Sydney Technical College » que l’après-midi est consacrée à une rencontre avec un groupe d’élèves terminant leur apprentissage. C’est bien sûr le thème du « diagnostic system » pouvant être utilisé dans toute la gamme des montres à quartz que l’attention de ces jeunes va se porter, avec le désir d’en apprendre un maximum avant de se lancer dans les réalités de la vie professionnelle. Excellentes conditions de travail pour cette session, avec tout le matériel adéquat et les élèves installés sur les degrés d’une salle en amphithéâtre.

En soirée...Gosford

On ne verra la chambre de l’hôtel que quelques instants avant de prendre la route pour Gosford qui se trouve à une centaine de km de Sydney pour répondre à l’invitation de la « New South Wales Watchmaking Guild ». Après un diner avec le comité, ce ne sont pas moins de 40 personnes qui ont pris place dans le salon du « Central Coast Leagues Club » où se tient la réunion annuelle de cette association horlogère régionale. Et selon le rite habituel, il y a tout d’abord le cérémonial officiel de la séance et ensuite l’introduction des invités du jour en préambule au sujet qui sera abordé. On ne peut pas dire que la présentation se calque systématiquement  sur un modèle standard car, en guise de préambule, il y a toujours ce contact avec le groupe du jour visant à capter le niveau technique ou d’intérêt des participants pour se diriger vers un programme capable d’intéresser tout le monde.

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19 avril...Melbourne

Rentrés à l’hôtel après 02 h 00 du matin et avec un rendez-vous à la réception à 07 h 00, bagages en mains pour aller à l’aéroport, la nuit a été courte !! Et compte tenu du prix de la nuitée ...220 francs ... cela revient à 12 francs 20, le quart d’heure de sommeil !!

Vers 11 h 00, les trois coups auront retenti et le rideau se sera levé sur le programme prévu auprès de Precision Watch avec, dans un premier temps l’harmonisation des contacts avec l’usine, les commandes en cours, les problèmes techniques spécifiques et tout ce que l’on peut régler en deux mots et en un seul clin d’œil !!

Les 20 et 21 avril vont être consacrés au séminaire technique de Melbourne comptant 12 participants avec les spécialistes de « Precision Watch », ainsi qu’une sélection d’invités du réseau détaillants régional et aussi Ross Robinson et Walter Burkhardt, respectivement maîtres d’apprentissages dans les écoles STC de Sydney et RMIT de Melbourne..

Au programme, l’évolution du « Diagnostic System » adapté aux nouvelles technologies, comprenant des travaux pratiques sur les produits les plus souvent rencontrés dans le réseau de service local, ce qui est le cas pour les calibres 1350, 1378, 1455 et 1458. Par ailleurs, une importante partie du programme est consacrée au chronographe électronique 1670 et à son homologue mécanique, le calibre 1140 présentant une construction pour le moins originale, avec un mouvement de base automatique muni d’un module chronographe assez compliqué, situé sous le cadran. Les meilleurs spécialistes et les fanatiques des montres complexes ont donc été gâtés, même en tenant compte du fait que la procédure d’assemblage est liée, dans un premier temps, à un ordre séquentiel détaillé sur écran, accompagnant le rythme de travail de l’ensemble du groupe.    

C’est ainsi que le point final de ce marathon australien a été apporté en cette fin de journée du  vendredi 21 avril, mais ... pas tout à fait ... car il restait la cerise sur le gâteau ... !!

A l’initiative de John Drummond et sur invitation de « Precision Watches », c’est à une centaine de km de Melbourne et à la pointe de la péninsule de Mornington que la « vie de château » allait devenir une réalité !! Le « Delgany Country House » est une construction du genre châtelet datant de 1917. Il s’agit là d’un hôtel résidentiel et d’un relais gastronomique réputé dans la région.

Et c’est autour d’une belle table et en bonne compagnie que la partie « joies annexes » allait débuter. Il y a bien sûr John avec son épouse Loraine, Ken et son épouse Joy et encore Tony, le chef technique lui aussi avec sa charmante épouse.

Quelle bonne nuit on passe dans la peau d’un châtelain ... et au petit matin Ken et Joy ont organisé le petit déjeuner pour tout le monde dans leur suite !!

Puis c’est le départ en vue d’une randonnée sur l’extrême pointe de la péninsule dénommée « Point Nepean », un parc national doté d’une nature luxuriante entre le Pacifique sud et la baie de Mornington, paradis de nombreux oiseaux, migrateurs pour la plupart, mais il s’agit d’autre part d’une zone militaire cloisonnée en certains points, compte tenu de la position stratégique qu’elle représente et dont les deux dernières guerres ont marqué l’histoire.

Dans la seconde partie de la journée, un passage s’impose au Cap Schrank,avec une très intéressante visite au phare qui surplombe la côte où ont débarqué les premiers conquérants vers 1770.

De retour à Melbourne, il faudra reprendre le cours de la vie professionnelle avec les « check in » et les « check out » à l’appui, et surtout ne pas rater le rendez-vous du vol TE 128, en ce dimanche 23 avril,  pour la suite du voyage vers la Nouvelle-Zélande et le restant de ce périple autour de notre globe !!

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10 septembre 1989

Zürich Airport...11 h 00...Vol LH 1813 pour Frankfurt, puis connexion pour le vol LH 526 à destination de Caracas à bord d’un Boeing 747 de la «Lufthansa».

Après 10 heures de vol dans la sérénité de la cabine «Business Class upper deck» du Jumbo, la transition allait être brutale en plongeant dans l’intensité de la vie active de l’aéroport de Maiquetia. En plus, ce n’est vraiment pas la meilleure option d’arriver à Caracas un dimanche en fin de journée, car les 40 km de montée vers la capitale sont un vrai cauchemar, avec la file presque continue du retour des plages, les véhicules « fumant » ou en panne, perturbant le trafic sous les effets d’une chaleur passant les 35°C. Quant aux tunnels enfumés, ils sont un modèle absolu en matière de pollution totale !! A l’approche du centre-ville, la situation s’est un peu décantée, avec de courtes mais intenses averses orageuses et une température ayant oublié quelques-uns de ses degrés.

Dans le contexte de la visite auprès de la Maison Cupello, ce sont quatre jours bien remplis qui ont été consacrés au support technique de l’ensemble du personnel de Mecaquartz, avec un contact personnalisé au niveau de chaque poste, en prenant en compte les travaux en cours sur la place de travail, les questions spécifiques résultant de situations récentes, les nécessités en matière de matériel et outillage et toute suggestion pouvant être utile ou susceptible d’apporter un « plus » aux procédures en cours.

14 septembre...Contrairement à son habitude, l’aéroport de Maiquetia est très calme et son atmosphère est plutôt murmurante !! Il faut dire que le vol VA 944 pour Rio de Janeiro va prendre son envol juste avant le changement de date et les six heures prévues à bord du DC 10 de la Viasa vont donc remplacer une nuitée à l’hôtel !!

Au petit matin, la forme n’est pas des meilleures pour affronter les tracasseries des formalités d’entrée au Brésil. Pour le contrôle douanier, il faut presser sur un bouton actionnant une sélection électronique ... lumière verte on passe tout droit ... lumière rouge on ouvre les bagages !! Malchance d’un côté, mais chance de l’autre ... la douanière était sympa et tout s’est passé dans la bonne humeur.

Au Brésil...on est un peu comme Sisyphe, mais le recommencement n’est pas une légende !! Suite aux longs démêlés judiciaires vécus avec l’ancienne distribution sur le marché brésilien, Omega a retrouvé son autonomie commerciale sur ce marché et a confié la distribution de la marque à la filiale de vente « Mido Industria e Comercio de Relógios Ltda » à Rio, que dirige Hans-Peter Aeberhard.

Comme les perspectives d’un rapprochement « fraternel » entre les marques sous un grand chapiteau portant l’emblème SMH n’est plus une utopie à court terme,  Mido met à disposition d’Omega son réseau de service comprenant les ateliers de son siège de Rio et de sa filiale à São Paulo, ainsi que de plusieurs postes d’assistance régionaux indépendants.

L’objectif principal de la visite consiste à  préparer l’intégration de la marque dans son nouveau contexte et d’organiser un programme de formation spécifique apportant une connaissance des produits Omega aux différents niveaux du réseau d’Assistance Technique.

C’est ainsi qu’une première rencontre plénière est organisée à São Paulo, dans les locaux du Centre Technique Horloger « Harley », mis à disposition par Milton Cestari, un ami de longue date et directeur de ce centre. Situé au 14ème étage d’un édifice, en plein coeur de la capitale pauliste, les fenêtres de l’atelier plongent sur le fameux « Viaduto du Chá » et la « Praça Patriarca » située exactement sur la ligne du tropique du Capricorne. 

Du lundi 18 au vendredi 22 septembre, ce sont 32 horlogers répartis en deux groupes qui vont successivement participer à un séminaire technique intensif de deux jours et demi, avec un programme de formation sur une sélection des calibres les plus fréquemment rencontrés sur le marché local et une large information sur les structures du Service Mondial Omega.

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Parmi l’effectif des horlogers et employés de Mido/Brésil, on peut noter avec plaisir la présence de plusieurs éléments issus de l’ancien réseau de service Omega, ce qui permettra d’utiliser leurs connaissances de la marque pour favoriser le développement du cours, comme quoi ... rien n’est complètement perdu !! Et puis, il y a ceux qui sont venus de plusieurs villes réparties dans ce grand pays comme par exemple, Porto Alègre, Belo Horizonte, Récife, Salvador, Goiania et même de Fortaleza où trois d’entre eux, peu enclins à prendre l’avion suite à un « crash » de la Varig quelques jours auparavant en Amazonie, ont fait le voyage en voiture ... soit l’équivalent de 3700 km pour rejoindre São Paulo à la date indiquée.

Dans ces conditions il faut vraiment utiliser toutes les ressources disponibles pour réussir un programme de travail intéressant, constructif et efficace de manière à ce que ces gens n’aient en aucune manière l’impression d’avoir perdu leur temps.

22 septembre...La clôture de ce séminaire s’est déroulée à São Paulo dans l’un des salons de l’Hôtel El Dorado avec la présence du Consul Général de Suisse, Monsieur Hansjörg Säuberli  venu remettre officiellement les attestations du cours à chacun des participants lors d’un cocktail de prise de congé. C’était là l’occasion de marquer le renouveau de la présence de la marque en matière d’Assistance Technique à l’échelon national.

Pour l’étape suivante en Colombie, la presse internationale fait état d’une situation critique mettant en évidence une recrudescence d’actes terroristes perpétrés par la guérilla urbaine touchant Bogota en particulier. En réponse à un fax exprimant quelques inquiétudes à ce sujet, la Maison « Disuiza » répond par les soins de Juan Pablo Borda :

« Esperamos su grata visita para el 25 de Septiembre. La situación actual está bajo control y su ubicación en nuestra ciudad queda a poca distancia de nuestras oficinas. Saludos ».

Les inquiétudes étant apaisées, l’itinéraire du voyage reste donc inchangé.

25 septembre...10 h 15 ... Vol « Avianca » AV 086 à destination de Bogota ... !!

Effectivement, la zone de « Santa Fe » située à 15 km du centre « névralgique » de Bogota ne présente aucun signal alarmant ou d’anxiété dans le cours des activités journalières. Il y a bien sûr les forces de sécurité qui sont visibles dans les lieux de concentration publique ou même à l’entrée de l’hôtel « La Fontana », où le contrôle d’identité est strictement appliqué. Le soir par contre c’est le calme plat, ce n’est pas un couvre-feu décrété, mais tout simplement les gens restent chez eux !! La Colombie ne mérite pas cette image,  car c’est un pays magnifique et les gens, probablement sensibilisés par cette situation, sont d’une amabilité remarquable.

FLASH INFO 1989 ! Extrait de l’actualité du «Monde»

23 janvier (Peinture) – Mort à Figueras de Salvador Dali, peintre espagnol, né à Figueras le 11 mai 1904. Il fut l’un des représentants majeurs du mouvement «surréaliste ».

14 février (Iran) – L’Imam Khomeiny, ordonne l’exécution de Salman Rushdie, écrivain d’origine britannique, auteur des « Versets Sataniques » jugés offensants pour l’Islam.

13 mai (Chine) – A Pékin, une foule d’étudiants occupent la place Tien An-men pour réclamer la démocratisation du régime de Pékin. Le 3 juin, cette manifestation géante sera brutalement réprimée par l’armée.

03 juin (Iran) – Mort à Téhéran de l’ayatollah Khomeiny, né à Khomeyn en 1902, chef religieux à la tête de la révolution du nouveau régime islamiste de 1979.

14 juillet (France) – A Paris, plus d’un million de personnes et 40 chefs d’Etat assistent, sur les Champs Elysées, aux cérémonies marquant le bicentenaire de la révolution française.

05 août (Music-hall) – Importée du Brésil et habilement arrangée, la « Lambada » déferle sur les ondes et sur le petit écran.

04 septembre (Littérature) – Mort de Georges Simenon, auteur  de « Maigret », né en 1903.

09 novembre (RDA) – Le gouvernement annonce l’ouverture de la frontière interallemande. C’est la chute du mur de Berlin !! Des  milliers d’Allemands de l’Est se rendent à l’Ouest.

 

Lire la suite : Episode 20 - de 1990 à 1995


  *Ces textes n'engagent ni Omega, ni le Musée Omega, ni la SAMO, mais uniquement leur auteur qui en détient les droits de copie

 

 

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